La grande aventure ! Avec ses huit chiens de traîneau, Romain Da Fonseca s’est élancé, samedi, depuis Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), pour une traversée inédite des Pyrénées d’ouest en est, sur 900 km de long et 30.000 mètres de dénivelé cumulé.
« Il va falloir que je gère les chiens dans la ville, c’est le premier gros défi », a déclaré le jeune homme juste avant le départ. L’aventurier ne rejoindra pas tout de suite la neige. Il lui faudra d’abord rouler sur la route avec son kart, tiré par les chiens équipés de chaussons pour préserver leurs coussinets, avant d’atteindre, en deux jours, 1.000 mètres d’altitude et de pouvoir utiliser le traîneau. « Le plus compliqué, ça n’est pas le kilométrage mais surtout le dénivelé et la technicité. Et notamment les descentes parce que les chiens tirent aussi fort qu’en montée. » Une telle aventure n’avait plus été tentée depuis que l’explorateur Paul-Émile Victor et deux compagnons avaient traversé une partie des Alpes avec six chiens en ralliant le piémont niçois à Chamonix, en 1938.
Des « athlètes de haut niveau »
Romain Da Fonseca, 28 ans, prépare, lui, son projet depuis un an et demi, épluchant les cartes pour trouver le meilleur chemin. Le jeune homme a effectué sa première traversée des Pyrénées, à pied et en 35 jours, il y a dix ans. Il a remis ça en 2012, en 28 jours et, cette fois, à travers les principaux sommets. En 2014, enfin, il a enchaîné, en trois mois, 212 sommets pyrénéens de plus de 3.000 mètres. Bercé depuis l’enfance par les romans de Jack London et ses rêves de forêts sauvages dans le grand nord, cet habitant de Bun (Hautes-Pyrénées) se frotte à présent à un autre défi, accompagné, cette fois, de sa meute de chiens : « Des Siberian Husky, une lignée américaine faite pour la course et non la beauté », sourit Romain. Pour les préserver durant cette Transpyrénéenne, Romain va les traiter « comme des athlètes de haut niveau », en fractionnant leurs repas par exemple. L’aventurier pourra aussi compter sur une équipe d’experts : routeur météo, guide de haute montagne, infirmière, vétérinaires, photographe… Sans oublier les trois ravitailleurs transportant toute la logistique.
La rédaction – AFP