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"Été" 2014, je me suis encordé et j'ai relié les 212 sommets de plus de 3000m de la chaîne en 3 mois, en hommage à Patrick Berhault 10 ans après sa disparition dans une expédition similaire. Il s'agit d'une première nationale.


Enchainement des 212 sommets de plus de 3000 mètres des Pyrénées


a été soutenu par la famille de Patrick Berhault, Umberto (Robert) Flematti, l'ONG internationale Mountain Wilderness et les sponsors suivants :


ou le "Voyage sur les 212"
(La Trilogie Pyrénéenne volet 3, vers le haut)
 


Cette aventure m'a permis de découvrir l'autre et de m'ouvrir de nouveaux horizons.
C'est avec une expérience bien différente de celle de la traversée de 2008 que j'ai abordé ce projet. Je le voulais complet : avec une histoire humaine, un défi, un suivi et un partage important, la valorisation d'un milieu... Lorsque je suis parti le 5 juin 2014, je sortais d'un entrainement physique, mental et technique quotidien depuis plusieurs années ; je ne suis pas parti sur un coup de tête, je mettais en pratique un véritable style de vie. Cette traversée a été compliqué physiquement car il fallait sans cesse s'adapter aux conditions hivernales de cet été très particulier, mais surtout très éprouvante psychologiquement. J'ai dû faire face à de nombreux désistements de compagnons de cordée, à une logistique a revoir sans cesse... Un vrai casse-tête ! L'aspect humain a été le centre de cette aventure. A partir de là, je possédais une expérience complète : un mental éprouvé et confirmé maintes fois depuis 2008 ; de véritables capacités physiques, découvertes pourtant tardivement pour un sportif ; et enfin, la gestion du social autant avant que pendant l'aventure.
A présent je sais me débrouiller dans des situations et sur des terrains très variés ; je me connais très bien ; je connais la beauté et les difficultés d'une aventure humaine ; je connais les Pyrénées presque comme ma poche ; j'ai fait mes preuves auprès de tous... Je suis dans mon camp de base, fin prêt pour de nouveaux horizons !


Le livre "Comment gravir 212 pics d'un coup ?" est en cours d'écriture...


l'album photo des 212 sur Facebook
le compte rendu

Montagne


DOMAINE DES OURS ET DES SAGES
COMBIEN DE SOLITUDES ONT JETÉ L’ANCRE EN TES SOURCES
SAUVAGES EXULTANT
L’ÉTERNITÉ CHANGEANTE
DE TES VERSANTS
IMPASSIBLES SOMMETS
SOUVERAINS MONTAGNE
MANGEUSE D'HOMMES
INDOMPTABLE MAÎTRESSE
QUI OFFRE TES FLANCS À NOS RÊVES ON S’AGENOUILLE LÀ-HAUT DEPOSANT LARMES ET EGO REJOIGNANT ENFIN D’UN CŒUR LIBERÉ UN CIEL D’AMOUR ET DE PAIX


Coralie Berhault-Creuzet, pour moi-même et mes compagnons

Le 6 juin 2014, le lendemain de la montée au refuge du Pinet, les 6 premiers 3000 mètres sont gravis avec David Marfaing et Pierre Drouilhet. Il s'agit des seuls sommets ariégeois dépassant cette altitude ; dès le lendemain, il faudra marcher plusieurs jours pour rallier le secteur suivant dans le massif des Encantats.

Le 25 juin, l'arête des Salenques est parcourue avec Pierre dans des conditions quasi-hivernales et un équipement estival. La journée est interminable, mais il faut bien ça pour ajouter quelques côtes supplémentaires. L'hiver ne fait pourtant que commencer dans le plus grand secteur de 3000m (Aneto-Maladeta, 46 sommets)...

Le lendemain des Salenques, il faut repartir pour 2 petits sommets, comme après chaque journée et quelques soient les difficultés... Plusieurs jours de mauvais temps s'ensuivront, comme tant d'attentes dans ce voyage...

Mi-juillet, Didier Angelloz, guide alpin et ancien compagnon de cordée de Patrick Berhault, arrive pour une dizaine de jours, et emmène avec lui le soleil ! Une cinquantaine de sommets seront gravis en une semaine.

Au départ de Didier, plusieurs jours d'une météo exécrable mettent un nouveau coup de frein à la traversée.

Puis l'expédition reprend, quelques jours d'été permettent de boucler le grand secteur du luchonnais (44 sommets), celui du Bachimale et celui du Néouvielle.

Yannick, dit "le coach", qui m'a beaucoup aidé durant de longs mois de préparation, prend congé de la Bretagne pour me rejoindre une journée dans le massif du Néouvielle.

Après une pause salvatrice dans ce projet aux conditions remuantes, la traversée poursuit sa route dans le massif du mont Perdu et de Gavarnie : le soleil semble enfin s'installer durablement.

Christiane Bizeray, l'ancienne compagne de Patrick Berhault, abandonne quelques jours son Auvergne pour les Hautes-Pyrénées, et gravis un 3000m (le Taillon).

Le 31 août, j'enchaine seul dans la journée la totalité des sommets du Vignemale, soit 16 côtes. Il n'a fallu qu'une journée pour boucler ce secteur, le plus rapide ! À partir de là, il ne reste plus qu'un secteur et quelques jours sous le soleil...

Le 3 août, Didier Angelloz me rejoint de nouveau de bonne heure au refuge de Respumoso et nous filons gravir l'arête de Costerillou. Le 4 août, nous parcourons les crêtes des Frondellas et atteignons la 212ème et dernière cime (Frondella Occidentale)...

Le 5 août, je décolle du refuge de Respumoso une dernière fois accompagné de mon père, mon oncle Bernard et Didier. Nous gravissons le Balaïtous une seconde fois, et sommes rejoins au fil du parcours par des amis, de la famille... et des caméras. Je clôture définitivement le projet le soir, en arrivant directement chez moi en vélo (Bun).